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Otan : la Suède "ne doit pas s'attendre au soutien" turc, tranche Recep Erdogan
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/01/2023 à 12:04

Un militant suédois a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade turque en Suède, provoquant la colère de la Turquie.

Recep Tayyip Erdogan à Ankara, en Turquie, le 18 janvier 2023. ( AFP / ADEM ALTAN )

Recep Tayyip Erdogan à Ankara, en Turquie, le 18 janvier 2023. ( AFP / ADEM ALTAN )

Alors qu'Ankara mise sur la volonté suédoise d'adhérer à l'Otan pour obtenir des gains politiques, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi 23 janvier qu'il ne soutiendrait pas la démarche de Stockholm. Le Turc a affiché sa colère après qu'un militant d'extrême droite a brûlé samedi un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm.

"La Suède ne doit pas s'attendre à un soutien de notre part pour l'Otan. Si vous ne respectez pas les croyances religieuses de la République de Turquie ou des musulmans, vous ne recevrez aucun soutien de notre part", a dit le chef de l'État turc.

L'autorisation donnée à un extrémiste de droite suédo-danois, Rasmus Paludan, de manifester samedi devant l'ambassade de Turquie dans la capitale suédoise a suscité la colère d'Ankara. Sous importante protection policière, ce militant opposé à l'islam et à l'immigration a brûlé un exemplaire du Coran.

"Il est clair que ceux qui ont causé une telle disgrâce devant l'ambassade de notre pays ne doivent plus s'attendre à aucune bienveillance de notre part", a martelé Recep Erdogan dans un discours télévisé. La Turquie avait déjà annulé samedi une visite prévue du ministre suédois de la Défense, qui avait pour objectif de tenter de lever les objections d'Ankara à l'entrée de la Suède dans l'Alliance atlantique.

"Haine manifeste"

"La Suède respectera l'accord existant entre la Suède, la Finlande et la Turquie sur notre candidature à l'Otan", a réagi lundi soir le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström, cité par l'agence de presse suédoise TT, faisant référence au mémorandum signé en juin par Ankara et ces deux pays nordiques. Le chef de la diplomatie suédoise a toutefois précisé ne pas vouloir "commenter" dans l'immédiat les déclarations du président turc.

La police suédoise avait estimé vendredi que la Constitution et les libertés de manifestation et d'expression en Suède ne justifiaient pas l'interdiction de cette manifestation au nom de l'ordre public.

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a condamné le lendemain un "crime de haine manifeste".

La Turquie bloque depuis mai l'entrée de la Suède -et celle de la Finlande- dans l'Otan en leur reprochant d'héberger des militants et des sympathisants kurdes qu'elle qualifie de "terroristes", notamment ceux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

A ce jour, 28 États membres - sur 30 -de l'Alliance atlantique ont ratifié l'adhésion de ces deux pays nordiques, qui doit être approuvée à l'unanimité. Outre la Turquie, seule la Hongrie doit encore donner son accord final.

Pour la Turquie, tout progrès éventuel dépend des initiatives suédoises en vue d'extrader des personnes qu'elle accuse de terrorisme ou d'avoir pris part à la tentative de coup d'État de 2016 contre Recep Erdogan.

9 commentaires

  • 24 janvier 13:53

    L'OTAN a été établi pour contrer le bloc soviétique. Or, ce bloc n'existe plus. Il faudrait donc revoir une nouvelle alliance européenne de défense. En excluant les pays sous dictature


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